Pékin avec mon petit frère : du 31 octobre au 4 novembre 2007

Mercredi 31 octobre 2007, 7h du matin, arrivée à Pékin après une nuit dans le train.

Le quartier de notre hôtel-auberge de jeunesse est très sympathique : ruelles animées, à deux pas de la place Tian'anmen et de la Cité Interdite.

Passage par les deux portes sud qui conduisent à la place Tian'anmen.

Nous arrivons sur l'immense place, la plus grande place du monde, qui connu des événements dramatiques dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, avec le massacre par le président Deng Xiao Ping de 3000 jeunes chinois venus manifester dès le 15 avril pour la démocratisation du régime et la fin de la corruption. Le Palais de l'Assemblée du Peuple à l'Ouest et le Musée de l'Histoire et de la Révolution derrière la rangée de drapeaux à l'Est.
Le Mausolée de Mao se situe au centre de la place, gardé en permanence par des gardes armés (le bâtiment au fond, à contre-jour).

La Porte de la Paix Céleste, avec le portrait de Mao Zedong, entrée sud de la Cité Interdite. C'est de là que Mao proclama la République Populaire de Chine.

Musée dès 1925 à l'abdication du dernier empereur Qing, le Palais Impérial de Pékin fut le siège du pouvoir suprême des empereurs chinois Ming et Qing pendant cinq siècles . Les travaux de construction entrepris entre 1406 et 1420 par l'empereur Yongle nécessitèrent une main d'oeuvre colossale estimée à un million d'ouvriers pour mettre en place architecturalement, l'expression de la toute puissance du Fils du Ciel aux commandes de l'Empire du Milieu.

Dans cette enceinte de 960 mètres sur 760, délimitée par des remparts massifs de 10 mètres de haut dominant des douves larges de 52 mètres, les empereurs trônaient au centre du palais dans la Salle de l'Harmonie Préservée, ne sortant de l'enceinte que dans de très rares occasions. De ce fait, coupés du monde réel, le pays était dirigé de manière parfois chaotique par certains empereurs plus attachés à batifoler avec leurs concubines, le pouvoir étant alors en réalité tenu par les eunuques du palais. Dans les dernières années de la dynastie Ming, ils dirigeaient pratiquement le pays de par leur nombre important (entre 70 000 et 100 000), ayant réussi à imposer leur pouvoir politique malgré les décrets qui devaient légalement les tenir éloignés de cette scène.

Après 3h de visite de la Cité Interdite, nous décidons de prendre de la hauteur en nous rendant au sommet de la colline de Charbon pour admirer la vue sur le Palais, la ville et le lac Beihai.











Petite balade reposante dans le parc Beihai...

Fin d'une journée fatiguante mais forte en émotions et emerveillements!

Dîner dans un restaurant international tout prés de l'hôtel et au lit à 21h! (ben quoi, on a des journées très remplies, on est cré fatigués!)

Au petit matin, dans le parc du Temple du Ciel, de faibles airs musicaux nous parviennent aux oreilles, mais d'où viennent-ils?

De ces chanteurs accompagnés de musiciens bien sûr! Peu mélodieux tout de même...

Et de ces danseurs matinaux aussi!

Eux ne font pas de bruit...mais de belles figures de Tai-Chi!

Un peu plus haut la jambe Mathieu!

Comme ça!
La jeunesse chinoise de 70 ans joue dans le parc entourant le Temple du Ciel.
Cours de sports divers et variés, avec un prof géant chinois!
















Chorale dans le couloir ouvert...

Après cette promenade récréative dans le parc, nous atteignons le fameux Temple du Ciel.















Le Temple du Ciel est au patrimoine mondial de l'Unesco. Très symbolique de Pékin, ce temple était durant l'empire le siège de 2 cérémonies importantes par an, lors des solstices de printemps et d'hiver. Ce temple servait à l'empereur de Chine pour prier et solliciter une bonne moisson, rite qui s'est perpétué pendant plus de 2000 ans.

Des couleurs magnifiques ornent les plafonds et les bords des toits des bâtiments du Temple.

Le frère et la soeur en train de faire les andouilles!

Et un Chinois imperturbable en train de faire son Tai-Chi!

Ici la cour ronde donne au lieu une accoustique particulière, vous pouvez parler normalement d'un côté de la cour, votre interlocuteur se trouvant à l'opposé pourra vous entendre de façon étrangement distincte. Et ça marche pour de vrai! Eh oui, nous avons tenté l'expérience avec Mathieu!

L'empereur Qianlong aménagea le Palais d'Eté, destiné à être la résidence de sa mère, en 1750 (15e année de son règne) dans le nord-est de Pékin, où se situaient déjà d'autres palais impériaux depuis le XIIe siècle. Le palais fut détruit à deux reprises (invasion des troupes anglo-françaises en 1860 puis des Huit puissances en 1900) mais l'impératrice Cixi le reconstruisit en 1886 et 1902. En 1888, elle dépensa des sommes considérables pour bâtir le Yiheyuan (Jardin où l'on cultive la concorde). On lui reprocha vivement d'avoir utilisé des fonds originellement destinés à la marine chinoise.

En décembre 1998, l'UNESCO inclut le Palais d'Eté dans sa Liste du patrimoine mondial. Elle le qualifie d'«expression exceptionnelle de l'art créatif du jardin paysager chinois, intégrant réalisations humaines et nature en un tout harmonieux».

Les bords du lac Houhai, en plein centre, par un magnifique après-midi d'automne...et un baigneur au milieu, par 5°C!

Petits étirements, fastoche!

Les hutongs, vieilles ruelles pékinoises, abritent d'étonnantes petites boutiques de fringues, souvenirs, soieries...et sont aussi en plein travaux, avec des tranchées que nous traversons en marchant sur des planches, très folklorique!

Le quartier est très photogénique et semble être le théâtre de scènes de couples de futurs mariés épris, sur fond de d'eau et de verdure (ou pas!), aux lumières du soleil couchant...

Il faut dire que c'est tellement romantique ici...

La gare de Pékin, by night. Mathieu prend l'avion demain direction le pays, tandis que nous reprenons le train de nuit pour Shanghai! Ce voyage est certainement l'un des meilleurs que nous ayons fait ici en Chine. Il est vrai que le niveau d'émotions, d'émerveillement et le temps superbe y sont pour quelque chose!